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Sun Ship
Franpi, photographe et chroniqueur musical de Rouen, aime la photo, les concerts, les photos de concerts, la bière, les photos de bière, le Nord, les photos du nord, Frank Zappa et les photos de Frank Zappa, ah, non, il est mort.
Prescripteur tyrannique et de mauvaise foi, chroniqueur musical des confins.
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10 mai 2009

Des parkings d'honneur posthume ?

En préambule, désolé de revenir sur la lettre des quelques artistes indignés (ce dont certains auront fait florès et profession depuis des décennies). C'est la dernière fois, promis.
Je ne veux pas les croire motivés par une collusion avec les majors, selon la bonne vieille tradition du "faux-nez" qui est, il est vrai, une saine tradition de saltimbanque. Il se méfient simplement d'Internet par méconnaissance, comparent même les internautes aux armées d'occupation nazie... C'est tellement le discours dominant !
Ce qui se trame en ce moment, me laisse l'impression d'une tentative de domestication d'Internet au profit grands groupes de média et des quelques danseuses étiolées qui en survivent. Il n'y a qu'à voir l'impartialité des débats sur les médias appartenant à ces groupes pour s'en convaincre.
Il serait loisible de rappeler d'ailleurs que le débat actuel est une amusante remise en cause du système capitaliste, puisque ce sont ceux qui ont marchandisé la Culture qui réclament désormais avec candeur la règlementation... Mais ce serait aller précisément dans l'argumentaire de nos quatre revenants des seventies (pour les plus jeunes), qui me parait erroné. La posture de l'altermondialiste outragé sied aux majors comme un arrangement de Manu Chao sur un disque de musique africaine. Sur leurs prétendues "pertes", il ne peuvent s'en prendre qu'à eux-même, à leur courte vue en matière de diversité culturelle et à leur manque de prise de risque. Prétendre qu'on défend la marchandisation de la culture en ne défendant pas les majors, c'est comme militer pour les bébé-phoques en défendant les fourreurs.
Lorsque le modèle économique est dévoyé, il coule. Mais ça on en a déjà causé , ou ...
L'artiste ne devrait pas se considérer comme volé : il touche lors des passages en média -logiquement-, sur la vente de ses partitions et surtout lors des concerts. Le disque est un bel objet, que l'on aime détenir comme un livre, si l'on tient aux livres, et un outil de démarchage et de communication pour trouver des dates et populariser sa musique, pour pouvoir la faire partager au plus grand nombre et faire plus de concerts, et donner envie au public de le soutenir. Parce que son métier c'est de faire de la scène ou de produire des objets si exceptionnels au delà de la musique qu'il donnent envie de les acheter.
S'il ne se reconnait pas là dedans, qu'il s'interroge sur sa fonction.

Et une photo qui n'a strictement rien à voir.

91_Errance_9

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