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Sun Ship
Franpi, photographe et chroniqueur musical de Rouen, aime la photo, les concerts, les photos de concerts, la bière, les photos de bière, le Nord, les photos du nord, Frank Zappa et les photos de Frank Zappa, ah, non, il est mort.
Prescripteur tyrannique et de mauvaise foi, chroniqueur musical des confins.
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7 octobre 2008

Pour un "Pump up the Volume" de Crise !

Ce qui est amusant ces derniers jours, c'est de constater que dans les convulsions hystériques des banquiers et des fonds de pension, une ligne directrice se fait jour : les années 2000, qu'on annonçait hors du commun ne sont qu'une resucée particulièrement banale quoiqu'un peu plus aigue des années 80.
Regardons plus précisément : Entre la paupérisation à marche forcée de la France à l'instar du tatcherisme de combat qu'a subit l'Angleterre et les guerres de préservation de l'Empire qui coute des fortunes pour ne pas lacher ce qui est déjà perdu au mépris des récipiendaires des bombes, c'est la même époque ! C'est la même époque jusqu'au point final, une crise (Crisis ? What Crisis ?) d'opérette qui justifie toutes les horreurs économiques, en fin de cycle.
En substance, et pour plus de compréhension, nous résumerons par moche, individualiste et vomissant en préambule toute forme collective, et surtout doté d'une activité culturelle à souhaiter devenir sourd et aveugle.
Pour quiconque ayant eu le malheur d'être adolescent et aimer le Mahavishnu Orchestra à une époque ou un brushing ridicule était nécessaire pour gouter à la nullité cosmique de Duran Duran, les années 80 et leurs cortèges de survêtement fluo est absolument et inconcevablement rédhibitoire. Des jeans cigarettes aux coiffures bicolores, de la glorification des Yuppies -devenus Traders- à la passion soudaine pour la médiocrité neutre et surtout sans avis, on retrouve tous ces travers dans les années 2000.
Effectivement, Les années 2000 comme les années 80 connaissent un dévoiement musicale des avancées de la décennie précédente ; le funk et le Hip-Hop sont entre autre les victimes collatérales des deux décennies précitées par une surexploitation du mainstream qui les ont rendus absolument insupportable et indigents... Et pourtant, en musique tout du moins, un mince espoir demeure...
En 1987, pendant que quelques encravatés nous jouaient un mélodrame notable à l'usage de l'écran commun -qui était "plat" et "à coins carrés" en ces temps immémoriaux mais la même scène se joue sur du "16/9" "HD" ces derniers jours-, un groupe venu du fin fond de la galaxie underground venait forcer la porte et renverser sur son passage... Aux psalmodies bêlantes d'Erasure venait se substituer  l'électronique bricoleuse de MARRS qui annonçait de manière péremptoires les années 90, celles de Björk, A Tribe Called Quest, Neneh Cherry, Portishead, Chemical Brothers ou bien sur Coldcut...

Il nous faut dès maintenant, pour filer la métaphore surveiller ce qui annoncera les "tenties ". Et bien sur la photo n'a strictement rien à voir, mais c'est le Japon, on ne sait jamais !

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Commentaires
F
Voilà, ce sont des "périodes noires", et celle que nous vivons en ce moment dure depuis 6 ans ;-)
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E
Il y a eu, il est vrai une période "noire" dans les années que tu cites... qui correspondent à l'arrivée du Top 50 à la TV française (ah... les ventes réelles... on allait voir ce qu'on allait voir) et à celle du Live Aid mondial... "le jour où le rock est mort" (et où le "son pop-rock est né).<br /> Dans les mêmes années, The Smiths publiaient "The Queen is Dead", Pixies débutaient, Sonic Youth sortait "Sister"...<br /> Personnellement, j'ai eu une impression de trou noir au début des années 90... période où je m'installais en couple, et comme je n'adhérai pas immédiatement à la vague techno de ces années-là (au grunge non plus et la mode "world" n'en parlons pas), je trouvais mon bonheur en n'écoutant que des vieilleries...
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F
Ben Eric, j'arrive pas à être d'accord avec ça, même si j'entends ce que tu dis, et que je pense que tu as une culture musicale plus large que la mienne. Je ne rehette pas en bloc cette période, mais je pense que le mainstream est pire qu'à d'autres période, parce que les limites sont moins poreuses... Et qu'à ces époques, c'est carrément le Mur de Berlin !<br /> Ok pour les exemples que tu cites, mais le trou noir 1984-1987, il existe pour tout le monde.<br /> Te rappelles-tu d'UZEB ? de SIXUN ? Dans les années 80, ça semblait le graal du Jazz moderne... Maintenant, on a quand même l'impression qu'on a rien fait de plus pourri depuis longtemps... Et à part des visionnaires comme Portal ou Tony Hymas, il reste quoi de cette période ? A part Public Ennemy et consorts, pas grand chose.<br /> Même Zappa a fait de la merde durant ce bullshit tunnel... Et j'ai bien conscience qu'en disant ça, je m'expose à des représailles et des menaces physiques de fans ;-)<br /> C'est un plaisir de te voir ici en tout cas !
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E
j'l'ai dit dans un précédent commentaire : les "Mainstream" de toutes les époques se valent...<br /> Pour moi les années 80 ont débuté avec Talking Heads, The Clash et Devo... pour s'achever avec la vraie naissance du rock français ou plutôt la naissance d'un vrai rock français(Les Satellites, Oui Oui...).<br /> L'avantage des années 90, c'étaient la réédition en CD des albums qu'on avait connus avant (j'ai réécouté comme ça toute l'histoire du jazz à cette époque) qui faisait que les rayons des marchands de disques étaient foisonnant et qu'on avait le choix.<br /> Notre crise de pays riches est aussi culturelle à présent : pléthore de nouveauté inintéressantes et plus d'alternative...
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L
J'étais jeune et innocente, et au collège tout le monde écoutait fun radio. Ayant encore du mal à assumer le fait de ne pas être comme tout le monde, j'avoue avoir suivi cette mode.<br /> <br /> En mm temps, c'était surtout les auditeurs qui parlaient, pas Cauet lui mm :p
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