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Sun Ship
Franpi, photographe et chroniqueur musical de Rouen, aime la photo, les concerts, les photos de concerts, la bière, les photos de bière, le Nord, les photos du nord, Frank Zappa et les photos de Frank Zappa, ah, non, il est mort.
Prescripteur tyrannique et de mauvaise foi, chroniqueur musical des confins.
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2 octobre 2008

François Corneloup "Next"

La rentrée Jazz est finalement plus alléchante que je le pensais. Parmi les bonnes surprises, le retour d'un grand saxophoniste, en la personne de François Corneloup.
Après un trio sans contrebasse qui le liait à Marc Ducret dans un disque un peu complexe (ULM), François Corneloup, excellent saxophoniste, pilier d'Ursus Minor, qui choisit souvent le grand écart entre Baryton et Soprano revient avec un projet alléchant en quintet, Next, qui choisit un retour fracassant vers un groove électrique. Enregistré à Minneapolis pour le label Nato à l'occasion du festival "Minnesota sur Seine" qui favorise les échanges entre les français et les américains de la jazzosphère, ce disque solide et structuré délivre un son lourd et remuant, ce qui ne l'empêche pas d'être fin et ciselé, chacun des musiciens semblant tenir la boutique quand d'autres partent dans de magnifiques errances chauffées à la flamme du free. On notera avec délice que la section rythmique composée de Chico Duff à la Basse et du remarquable batteur JT Bates est une garantie à toute épreuve, sur laquelle les deux solistes que sont Corneloup et Pifarély au violon utilisent sans modération, s'appuyant sur leur vieille complicité. On notera à cœur également le travail du guitariste qui complète le quintet, Dean Magraw, dont les envolées éclatantes acidifient, densifient et incarnent un jazz tourné vers le rock, solide, inoxydable et remarquablement vivifiant.
Tout commence sur "Next Door", le premier morceau de l'album ou le Baryton semble amorcer une pompe chaloupée, très vite relayé par un violon électrifié sentant bon les circonvolutions seventies d'un jazz imparablement solide, montrant ça et là quelques douceurs fragiles comme ce doux hommage à Barbara, sur "seule".
C'est French Walker at Wounded Knee cependant qui me semble être le morceau le plus intéressant de l'album, par sa puissance contenue ou s'échappe parfois l'un ou l'autre des musiciens, dans une bulle free parfaitement maitrisée...
Et en prime, une photo qui n'a strictement rien à voir... (mais non j'ai pas envie de retourner à Tokyo)
259_Crossing_Ginza

Commentaires
P
Oui c'est clair, ca se voit que tu n'as vraiment pas envie...
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